Point sur les deux dernières années
En 2012 nous avons signé un accord d'augmentations générales des salaires qui prévoyait +2% au premier avril 2012 et +2% au premier janvier 2013.
Pour la direction, les salaires sont, aujourd'hui, en avance par rapport à l'indice INSEE.
Pour la CGT, si nous ne pouvons pas le nier, cela ne reflète pas ce que vivent les salariés qui continuent de perdre du pouvoir d'achat; d'autres indices sont aujourd'hui plus réalistes par rapport à l'inflation et au panier de la ménagère.
Le tableau ci-dessus est issu du rapport d'expertise du cabinet SECAFI au CCE de juin et montre la déconnexion des rémunérations moyennes* OI par rapport à la moyenne des rémunérations de la profession en France.
Owens Illinois n'est pas loin d'être le dernier de la classe.
(*salaires, prime annuelle, intéressement,....)
La réunion de négociation annuelle obligatoire 2014 est annoncée fin 2013, en avance par rapport aux autres années, devons nous le prendre comme une bonne nouvelle ou craindre la récession?
Il est clair que seule la mobilisation des salariés fera avancer nos revendications.
Lors de cette réunion seront abordées, principalement, les augmentations générales de salaires, la revalorisation de la prime de nuit, l'attribution de 25 CP aux postés, l'ancienneté à 20% pour tout le monde,….. et aussi l'amélioration du R80 pour qu'il soit appliqué de 55 ans jusqu'au départ en retraite.
CHSCT Central
La direction refuse la mise en place d'un CHSCT Central demandé par la CGT, alors que certains dossiers mériteraient d'être traités par une structure en central de manière que chacun ait la même base de départ (Les risques psycho-sociaux en sont un bon exemple) et ne propose que la paritaire restreinte élargie aux secrétaires de CHSCT.
Contrat de génération
La loi du 03 mars 2013 a mis en place le contrat de génération qui a pour objectif de faciliter les jeunes de moins de 26 ans dans l'emploi tout en maintenant les salariés âgés de plus de 57 ans en vue d'assurer la transmission des compétences, du savoir.
Pour la CGT, si la direction ouvre les discutions sur ce sujet, c'est qu'elle y est obligée sous peine d'une astreinte de 1% de la masse salariale. A OI, le projet d'accord sur le plan sénior présenté par la direction, il y a 2 ans, qui présentait sensiblement les mêmes orientations n'avait pas reçu de signature d'organisations syndicales et s'était transformé par un plan unilatéral de la direction pour lequel le bilan doit être très faible sinon négatif.
Risques psycho-sociaux
L'étude des risques psycho-sociaux a déjà commencé dans certains établissements et même finie à Gironcourt.
Lors du dernier CCE la direction a proposé que l'on se base sur le travail fait à Gironcourt pour les autres sites et que l'on en discute en paritaire, en se faisant aider par un cabinet d'expertise.
A la question des représentants du personnel sur la mise en place d'un questionnaire (comme cela a été fait à Gironcourt et dont l'utilité a été reconnu par le RH de cette usine lors de cette paritaire), la direction répond qu'elle n'en voit pas l'utilité.
Face à cette situation, les représentants du personnel renvoient la négociation dans les CHSCT de chaque site si la direction campe sur sa position.
La Direction indique réfléchir et revenir vers les membres de la paritaire.
Les salaires, les pensions stagnent ou régressent. Le chômage continue sa hausse insupportable. Nos conditions de travail se dégradent. La jeunesse à travers l'intérim galère de petits boulots en sales boulots. La perspective d'une retraite bien méritée et d'une reconnaissance de la pénibilité au travail s'éloigne... Nous vivons de plus en plus mal l'aggravation des inégalités, l'intensification de la précarité et de la misère.
Pendant que le gouvernement abdique chaque jour davantage face aux marchés financiers, le patronat par l'intermédiaire du MEDEF réclame toujours plus... De nouveau, c'est à nos retraites qu'il veut s'en prendre aujourd'hui pour réduire le coût du travail, faire éclater notre système social fondé sur la répartition des richesses créées par le travail.
Le MEDEF, ses alliés et les gouvernements successifs, n'ont pas cessé d'attaquer nos droits acquis. Il faut le rappeler, au sortir de la 2ème guerre mondiale, dans une économie à genoux, le Conseil National de la Résistance (CNR) avait pu imposer un système social solidaire, interprofessionnel et intergénérationnel.
Et aujourd'hui, on voudrait nous faire croire que la France n'a plus les moyens financiers d'assumer son système social, alors que la part des profits augmente pour les actionnaires et que le gouvernement accorde 20 milliards d'euros de crédits d'impôts aux entreprises et poursuit sa politique d'exonérations de cotisations sociales (200 milliards d'euros).
On entend par nos gouvernants qu'il faut travailler plus longtemps pour remplir les caisses car nous vivons plus vieux, mais rester en activité plus tard est un non sens alors que le chômage des jeunes explose, qu'un sénior sur deux est privé d'emploi et que 6 salariés sur 10 sont débarqués du marché du travail avant 60 ans.
Pour mémoire :
1993, réforme Balladur
2003, réforme Fillon
2013, réforme woerth
Cela suffit !, chaque jour confirme l'urgence de notre intervention afin de refuser une telle logique pour que cette politique change vraiment et durablement. Il est nécessaire de redonner confiance aux salariés, particulièrement aux jeunes générations dans le système de retraite solidaire.
Pour changer de cap et faire face à la situation, il faut rompre avec les politiques d'austérité et c'est pour ça que le 10 SEPTEMBRE pour ne pas laisser les propositions du MEDEF faire la loi et d'autres choix au gouvernement, toutes et tous en grève !
Le syndicat CGT du site de Puy-Guillaume vous propose donc les arrêts suivants :
Poste :
Equipe 1 : le mardi 10 septembre (poste 4h-12h) 4 h fin de poste.
Equipe 2 : le mardi 10 septembre (poste 12h-20h) 4h fin de poste. (*)
Equipe 3 : le mardi 10 septembre (poste 20h-4h) 4h fin de poste.
Equipe 4 : le jeudi 12 septembre (poste 4h-12h) 4 h fin de poste.
Equipe 5 : le mercredi 11 septembre (poste 4h-12h) 4h fin de poste.
Moulerie 2x8 :
Equipe 1 : le mardi 10 septembre (poste 4h-12h) 4h fin de poste.
Equipe 2 : le mardi 10 septembre (poste 12h-20h) 4h fin de poste.
Equipe 3 : le mercredi 11 septembre (poste 4h-12h) 4h fin de poste.
Poste 2x8 : le mardi 10 septembre 4h en fin de poste. (*)
Journaliers : le mardi 10 septembre 4h en fin de journée. (*)
(*) Le personnel désirant aller à la manifestation adaptera son arrêt de travail pour pouvoir se rendre à Clermont-Ferrand.
LA CRISE C'EST EUX, LA SOLUTION C'EST NOUS
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE
Les salariés ne pouvant pas, pour diverses raisons, arrêter aux dates et aux heures correspondantes, adapteront les arrêts à leur convenance.
La sécurité sera assurée en priorité par des non-grévistes, tout manquement à cette règle est qualifiée d'entrave et donc condamnable par les tribunaux. Tout comme le fait de remplacer un gréviste par un intérimaire qui n'était pas sur un poste similaire dés la prise de poste.
Retraites, ce qui s'applique aujourd'hui:
En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 5,2% de la valeur ajoutée, en 2012 les dividendes représentent 22,5%.
Pour comparaison, en 1981, la masse salariale représentait 72,9% de la valeur ajoutée pour descendre à 63,5% en 2007 et être à 66,6% en 2012.
Il est possible d'imposer une réforme des retraites qui :
A Owens Illinois:
A la demande de la CGT, de nouvelles négociations vont s'ouvrir sur le R80. En 1975, la direction de BSN et les organisations syndicales étaient tombées d'accord pour dire qu'à partir de 55 ans et jusqu'à 60 ans, après de longues années de labeur, il fallait alléger le travail des salariés en leur octroyant une journée supplémentaire de repos par semaine payés à 80%, le R80 était né.
Au fil des réformes, injustes, sur les retraites, faites aussi bien par des gouvernements de droite que de gauche, les salariés sont amenés à travailler après 60 ans et de ce fait, comme il est écrit dans l'accord R80 "jusqu'à 60 ans", les verriers sont obligés de retravailler à temps plein à 60 ans.
D'où, là aussi, des propositions injustes de la direction faites il n'y a pas si longtemps:
Il est remarquable de constater que cette direction n'est pas à une contradiction près. C'est elle qui a mis en place un plan sénior, comme la loi l'y oblige pour l'amélioration de la fin de carrière des salariés, en corrélation avec la pénibilité constatée dans nos métiers.
De la mise en place de ce plan sénior est "né" un avenant à l'accord "déclassement - reclassement" que nous avons signé, avenant qui prévoit:
Alors voilà deux bonnes raisons d'arrêter massivement le travail au sein d'OI pour faire comprendre:
La CGT appelle l'ensemble de travailleurs d'Owens Illinois à observer les arrêts de travail et à participer aux manifestations selon les modalités programmées sur chaque site.
Une réforme qui pénalise les salariés et la jeunesse
Le Premier ministre vient d'annoncer les grandes lignes de la future réforme des retraites.
Cette réforme se situe dans la continuité des précédentes en privilégiant la poursuite jusqu'en 2020 de l'allongement de la durée de cotisation prévue par la loi Fillon, et en prolongeant ces dispositions après 2020. Il serait ainsi demandé 43 ans de cotisations aux jeunes nés à partir de 1973 alors même qu'on sait qu'ils rentrent de plus en plus tard dans le monde du travail. Ils atteindront ainsi l'âge du taux plein bien après 65 ans. Pour la CGT, ces dispositions sont orientées contre la jeunesse.
La CGT a des propositions (extrait de la lettre de T Lepaon, secrétaire général de la CGT, au premier ministre)
Pour s'inscrire dans une dynamique de progrès social, la CGT préconise
d'assoir la prochaine réforme sur 4 axes :
1-Rétablir l'âge d'ouverture des
droits à 60 ans, avec une retraite d'au moins 75% du salaire d'activité pour la
majorité des salariés et au moins égale au SMIC (que la CGT revendique à 1700
euros),
2-Tenir compte de la pénibilité par
des mesures d'anticipation d'âge avant 60 ans,
3-Assurer l'égalité entre les
femmes et les hommes,
4-Assurer une retraite de haut niveau pour le plus grand nombre et en particulier les plus jeunes d'entre nous.
La reconnaissance de la pénibilité doit s'appuyer sur une logique d'exposition ouvrant sur un dispositif de réparation. Des mesures de prévention doivent également être prises dans les entreprises, des formations accessibles aux salariés pour qu'ils puissent sortir de la pénibilité. Nous proposons la constitution d'un compte individuel de pénibilité dans le cadre de dispositions collectives permettant d'identifier des critères d'exposition (nous en proposons 12). Un an d'exposition doit donner lieu à un trimestre de bonification et d'anticipation. A partir de 20 ans d'exposition, le droit au départ serait ouvert à 55 ans.
Nous proposons que les périodes qui conduisent les jeunes à entrer tardivement dans un premier emploi stable et à temps complet soient validées : les périodes de précarité, les années d'études et les périodes d'apprentissage. La formation initiale est un gage d'efficacité économique et participe donc de la capacité d'un pays à créer des richesses et à se développer.
Les réformes régressives précédentes ont eu des conséquences négatives pour tous mais plus encore pour les femmes. Il faut donc inverser la tendance à partir de deux axes : changer profondément la situation des femmes au travail en assurant l'égalité salariale et modifier la constitution de leurs droits spécifiques à la retraite. Il faut ainsi revenir sur les paramètres de calcul de la pension pour tous : baser le salaire annuel moyen pour le calcul de la pension sur les 10 meilleures années, indexer le calcul des salaires et des pensions sur le salaire moyen. Il est urgent de revaloriser les petites pensions. La majoration de la durée d'assurance qui permet de compenser certains trimestres manquants doit être entièrement rétablie dans le public comme dans le privé.
Pour financer le rétablissement et l'extension des droits constitutifs d'une retraite satisfaisante pour toutes et tous, nous proposons deux types de mesures :
A court terme :
1-Revenir sur les 200 milliards
d'euros d'aides publiques aux entreprises, notamment en supprimant les
exonérations de cotisations sociales qui n'ont pas montré d'efficacité en
matière d'incitation à l'emploi stable. Celles-ci s'élèvent aujourd'hui à près
de 30 milliards d'euros par an,
2-Récupérer les 80 milliards de
fraude et d'évasion fiscales,
3-Atteindre l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui permet d'augmenter les ressources du système de 10 milliards d'euros aux horizons 2020.
A plus long terme :
1-Revoir le calcul de la cotisation
employeur de sorte de la moduler en fonction de la politique salariale et
d'emploi et de la part des salaires dans la valeur ajoutée de l'entreprise,
2-Créer une contribution sociale
sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations
assises sur le travail. Cette mesure permettrait de dégager 20 à 30 milliards
d'euros par an,
3-Assoir l'assiette des cotisations sociales sur l'ensemble des rémunérations (primes, intéressement, participation ...).
L'ensemble de ces propositions répondraient aux aspirations des salariés, à la situation économique et sociale et permettraient un financement pérenne du système.
Le gouvernement a, aussi, promis au patronat, en contrepartie de la réforme des retraites, que le financement de la protection sociale pèserait moins, dès l'an prochain, sur le coût du travail: les recettes de substitution vont être trouvées, notamment, au détriment de la branche famille.
Le ministre du travail, Michel Sapin, a tenu des paroles inadmissibles, digne d'un gouvernement de droite, à ce sujet:
"Le fait que vous ayez des enfants n'est pas en lien avec votre travail, donc il n'y a pas de raison que ce soit financé par les entreprises"
Alors, oui, le 10 septembre doit être très fort pour:
Tous dans l'action le 10 septembre 2013
L'alliance mondiale des syndicats des travailleurs de la verrerie chez Owens Illinois (O-I) a officiellement annoncé le 10 janvier 2013 au directeur général, Al Strouken, la mise en place d'une coalition des travailleurs et travailleuses de l'entreprise sur quatre continents.
L'alliance manifestera mondialement durant la semaine du 4 février pour protester avec d'autres contre l'hostilité croissante de l'entreprise vis-à-vis de son personnel.
Les affiliés de IndustriALL Global Union représentant les travailleurs et travailleuses de O-I en Australie, au Brésil, au Canada, en Colombie, dans de nombreux pays européens, en Indonésie, au Pérou et aux États-Unis, aux côtés du comité d'entreprise européen de O-I, ont constitué l'alliance pour répondre à la politique adoptée récemment par l'entreprise visant à réduire le coût du travail, les droits syndicaux et les emplois, qui a frappé les travailleurs et travailleuses partout dans le monde.
La nouvelle stratégie de relations conflictuelles avec le personnel est liée à une mauvaise stratégie commerciale comportant d'autres réductions et l'abandon d'une part de marché. L'alliance a indiqué dans sa lettre en date du 10 janvier envoyée au directeur général de O-I:
La principale stratégie de O-I qui consiste à réduire les emplois, réduire la production, réduire la recherche et développement, réduire les mises de fonds et abandonner une part de marché en réponse à des fluctuations à court terme du marché n'est pas une formule qui permettra d'obtenir un succès ni dans la situation présente ni à long terme.
Une autre tactique aux effets dommageables utilisée récemment par O-I au plan mondial a consisté à remplacer une bonne partie de sa main-d'œuvre par des contractuels gagnant beaucoup moins et avec moins de prestations que les travailleurs et travailleuses qu'ils remplacent.
Au cours de la semaine du 4 février, l'alliance prendra la tête de journées d'action solidaire en demandant à la direction de mettre fin à ces tactiques anti-ouvrières et d'accepter l'offre des syndicats de travailler en collaboration pour réaliser l'objectif commun d'une amélioration de l'efficacité et du rendement dans les affaires. Différents syndicats mèneront différentes activités de campagne au cours de la semaine, et ils seront nombreux à organiser des journées d'autocollants et des distributions de tracts sur les lieux production de O-I, alors que d'autres mobiliseront leurs membres pour envoyer des cartes-lettres à la direction.
Quelle que soit l'activité entreprise, les milliers de travailleurs et travailleuses de O-I dans de nombreux pays diront d'une voix forte à la direction de O-I qu'ils espèrent que l'entreprise négociera de bonne foi et travaillera en coopération avec ses salariés partout dans le monde. Si la multinationale de la verrerie n'est pas disposée à traiter avec son personnel de cette demande nécessaire, l'alliance engagera une nouvelle étape de sa campagne,
...l'alliance n'hésitera pas à s'adresser directement aux autres partenaires de O-I, notamment et sans restriction aux clients de O-I et aux marchés financiers ...
Alors que les syndicats s'engagent chez O-I dans la négociation collective de 2013, l'alliance mondiale du verre s'attachera à exercer une pression internationale sur l'entreprise pour qu'elle négocie de bonne foi.
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