Nos dirigeants n'ont que faire des salariés, une seule chose les intéresse : continuer la politique des plus fortes marges en pratiquant des hausses de prix qui font que les bouteilles et pots que nous produisons sont bien plus chers que le marché actuel.
Dans sa conférence de février notre PDG, ALL STROUCHEN, se plaint et accuse notre principal concurrent de l'avoir mis en difficulté en ne pratiquant pas les mêmes augmentations de prix.
Facile d'accuser quand on est le seul responsable de ce qui se passe à OI aujourd'hui !
Alors que fait il pour redresser la situation ? Rien si ce n'est de faire payer la note aux salariés en arrêtant des lignes et des fours.
Le 13 mars 09, jour du CCE extraordinaire, se déroulait dans le même hôtel une réunion de vignerons de la région Bourgogne, nous les avons rencontré et que nous ont ils répondu ?
Dans cette dernière période du personnel de bureau de vente aurait démissionné, pourquoi ? Marre de ne plus pouvoir vendre nos produits ?
NON, le personnel ne peut pas laisser les dirigeants de OI continuer dans sa stratégie désastreuse.
OUI, le personnel doit se faire entendre.
OUI, le personnel doit prendre en charge son avenir et ne pas le laisser entre les mains de ceux qui sont entrain de le détruire.
Le 26 mars 09, doit se dérouler la réunion de négociation annuelle obligatoire où sera traité les clauses du chômage partiel, si ce dispositif venait à être appliqué, mis aussi toutes les autres revendications. Il n'y a pas de doute que le poids de la mobilisation se déterminante.
C'est pour cela que la CGT appelle tous les travailleurs à se mobiliser massivement le 19 mars 09.
Ordre du jour : Information consultation sur les arrêts temporaires de ligne 2009 et sur les principes de plan d'occupation du personnel d'OI Manufacturing France.
En préambule à la réunion, le président du CCE met en cause des représentants du personnel qui mettraient en danger la pérennité de nos usines en informant les salariés par affichage de certains chiffres donnés en CCE.
Pour la CGT, c'est inadmissible, nous sommes là pour informer les travailleurs et si la pérennité de nos usines est mise en cause c'est bien à cause de la politique des plus fortes marges que nos dirigeants ont mise en place en 2008, politique que OI dit avoir la volonté de maintenir en 2009.
La prévision des freinages de production 2009 est de 250 000 Tonnes et sera atteinte par :
La gestion du personnel se fera par :
Pendant que les dirigeants de Owens Illinois continue d'appliquer une politique d'augmentation des prix, une stratégie des plus fortes marges pour engraisser les actionnaires, les salariés trinquent.
Ce n'est pas aux travailleurs, à qui on demande toujours plus, de payer la note.
Courber l'échine ne sert à rien, nous en avons la preuve, alors le 19 mars 2009 arrêtons massivement le travail sur tous les sites de Owens Illinois Manufacturing France pour montrer notre désapprobation sur la politique de nos dirigeants.
Le 29 Janvier 09 a été une très forte journée de mobilisations, certains disent même la plus forte depuis 1995.
Mais cette journée a été très peu prise en compte dans les établissements de OI manufacturing.
Certes, nous venions de vivre une période difficile avec de très importants freinages de production, l'annonce de la fermeture d'un four à Gironcourt et il ne faut pas oublier les très fortes pressions des différentes directions sur les salariés pour qu'il n'y ait pas d'arrêts de travail, certaines directions allant même jusqu'à convoquer de manière officieuse des responsables syndicaux pour qu'ils n'appellent pas à la grève (Vayres, Reims pots, Puy Guillaume et Gironcourt où même un député est intervenu pour qu'il n'y ait pas de grève).
Et aujourd'hui, qu'en est-il ?
Le 19 mars est une journée nationale d'action à l'appel de toutes les organisations syndicales pour :
Le 19 mars, les salariés de OI Manufacturing ont aussi d'autres raisons de débrayer massivement pour défendre leurs revendications qu'elles soient salariales ou sociales (une réunion doit se dérouler prochainement) :
OI déclarait récemment que l'année 2008 avait été exceptionnelle avec au niveau mondial un cash de 500 millions de dollars et un chiffre d'affaire de 1 milliard. Pour OI Europe c'est 410 millions d'euros de cash et un bénéfice qui atteint 300 millions d'euros. Chacun des 9000 salariés Européens a rapporté 50 000 dollars à OI sur les 9 premiers mois de l'année. Des performances en amélioration continue.
Quelles retombées pour les travailleurs ?
Le 19 mars, encore plus fort pour résister et gagner
Non ce n'est pas aux salariés, déjà victimes des orientations économiques, financières et sociales qui ont conduit à la crise, d'en faire une deuxième fois les frais, puis de payer ensuite le coût de tous ces milliards accordés aux banques et autres entreprises capitalistes qui ne conçoivent leurs activités et stratégies que pour engraisser toujours plus leurs actionnaires au détriment de la satisfaction des besoins des populations, des salariés et de leur famille.
Le 19 mars, salariés de OI Manufacturing, mobilisons-nous :
FAISONS, TOUS ENSEMBLE, DU 19 MARS UNE GRANDE JOURNEE D'ACTIONS ET DE MOBILISATIONS
Le 29 janvier 2009, les 8 grandes centrales syndicales françaises (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, UNSA, SOLIDAIRES, FSU) ont élaboré une journée de mobilisation sous la forme de manifestations, d'arrêts de travail ou de pétitions.
C'est une première et apporte la preuve que les organisations syndicales sont lucides et regardent ce que les salariés attendent le plus face à la crise.
Les syndicats font d'abord le constat que la crise économique touche durement une grande partie des salariés et que les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.
Les organisations syndicales se sont fixées cinq axes à leur mobilisation :
La riposte et les propositions syndicales doivent être à la hauteur des enjeux emmenés par la crise financière et économique et chacun a bien conscience que, s'il a été possible de dégager rapidement des milliards d'euros pour les banques ou l'aide aux entreprises, il doit bien être possible d'investir dans l'emploi productif.
Aujourd'hui soutenir l'emploi et augmenter le pouvoir d'achat des salariés français est le seul moyen de sortir de la crise.
Depuis plusieurs mois on écoute de partout le mécontentement des gens, leur ras le bol à la politique de destruction organisée des acquis, aux prétentions des actionnaires prêts à écraser des familles entières pour faire fructifier leur capital.
Le 29 janvier 2009 est une occasion unique offerte aux salariés, par toutes les organisations syndicales, de faire entendre d'une seule voix leur mécontentement à nos dirigeants.
Pour les verriers une revendication importante doit être satisfaite :
C'est la reconnaissance de la pénibilité par des départs anticipés.
Dans le groupe OI, c'est le ras le bol de la politique de nos dirigeants qui n'ont d'yeux que pour les plus fortes marges et qui n'hésitent pas à fermer des capacités, des fours dans toute l'Europe et en ce qui concerne la France, la fermeture du four n°3 de Gironcourt.
Et cela sans se soucier outre mesure de l'avenir des salariés et de leur famille. D'ailleurs, la Direction Départementale du Travail, de l'emploi et de la Formation Professionnelle des Vosges a dressé un constat de carence sur les mesures d'accompagnement (livre III) car elles reposaient uniquement sur le départ des anciens en en faisant reporter le coût à l'état (ASSEDIC).
La direction devrait avoir la reconnaissance du travail effectué, au cours d'une longue carrière, par les anciens, avec d'autres méthodes que le licenciement.
Certains le font alors pourquoi pas Owens Illinois.
La direction générale du groupe essaye de faire un plan social au rabais et les salariés du groupe doivent se faire entendre le 29 janvier afin que nos dirigeants reviennent à la table des négociations avec de réelles avancées.
L'occasion est donnée à tous les salariés de France, à tous les salariés de OI d'exprimer leur ras le bol au gouvernement mais aussi au patronat.
Alors tous ensemble crions le haut et fort en participant :
Aux arrêts de travail définis sur chaque site.
Aux manifestations qui se dérouleront dans chaque région.
Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.
(Martin Luther King)
Puy guillaume le 14 janvier 2009
La situation financière du groupe est exceptionnelle.
Pour 2008 le résultat opérationnel de OI monde, à fin septembre, est historique et atteint la valeur record du milliard de dollars.
L'Europe apporte 46% de ce résultat opérationnel et chacun des 9200 salariés Européens rapporte 50 000 dollars à OI.
Ainsi l'Europe dégage le meilleur résultat jamais obtenu.
A St Gobain, avec une toute autre stratégie, chaque salarié a rapporté 65 000 euros sur la même période.
La conséquence de cette politique des fortes marges entraîne une baisse conséquente des parts de marché et une augmentation des stocks depuis juillet 08 pour arriver à un freinage de production d'ici la fin de l'année de 170 000 tonnes et l'annonce pour Mars 2009 de la fermeture de 4 fours dont le four n° 3 de Gironcourt ainsi que de nouveaux freinages pour 2009.
OI annonce être sur capacitaire de 550 000 tonnes en Europe alors que l'ensemble de la concurrence projette d'augmenter ses capacités de 800 000 tonnes.
St Gobain, notre principal concurrent, procède lui aussi à des freinages de production en cette fin d'année un peu plus forts que les années précédentes. Ces freinages sont sans communes mesures à ceux de OI puisqu'ils s'élèvent à environ 20 000 tonnes.
ET dans le même temps St Gobain a construit 2 lignes à pots à Chalon et est en train d'en construire 2 autres à St Romain, le site de Lagnieu où les capacités ont été largement augmentées il y a 3 ou 4 ans ne suffisant plus pour satisfaire la demande des clients.
Les conséquences sociales de cette stratégie sont dramatiques pour les salariés, car ne l'oublions pas ce sont des centaines d'intérimaires, dont une quarantaine à Gironcourt, qui sont priés de rester chez eux sans bénéficier d'un quelconque plan « social » alors que sans eux OI n'aurait pas pu faire fonctionner ses usines comme il l'a fait.
Les mesures d'âge proposées sont scandaleuses, ce sont encore les pouvoirs publics (nos cotisations) qui vont servir la politique de OI à savoir gagner encore plus.
Il faut aussi savoir que les mesures d'âges ne sont pas des préretraites mais bien des licenciements au sens propre du terme et que les salariés postés, auxquels la Direction propose de partir à 57 ans, risquent d'avoir de sérieux problèmes.
En effet, selon la loi sur les ASSEDIC, tout salarié privé d'emploi qui n'aurait pas 58 ans au 1er Janvier 2009 ne sera pas dispensé de recherche d'emploi, quand on connaît la politique de notre président en ce qui concerne les demandeurs d'emploi et du travail des séniors, il y a bien des questions à se poser.
Alors que propose la CGT ?
Une société, un groupe qui a de tels résultats financiers peut financer des départs maison. Ce ne serait pas un scoop car d'autres comme Vergèse, Vautrox l'ont fait dans un passé très récent et d'autres comme Contrex, la Seita le font aujourd'hui, pour ne citer qu'eux.
Pour certains ce sont des accords préretraites, pour d'autres des mises à dispositions dans le cadre de la GPEC, les formes sont diverses et variées mais ont le mérite d'exister.
La direction doit prendre rapidement ses responsabilités et venir à la table des négociations avec une vraie politique de reconnaissance de la pénibilité et au-delà la reconnaissance du travail effectué par les travailleurs âgés.
Une décision qui a son importance :
Les pouvoirs publics, via la DDTE des Vosges, viennent de dresser un constat de carence pour les mesures du livre III.
Chaque salarié, chaque usine doit s'emparer de ces propositions, les faire vivre pour que les anciens soient reconnus à leur juste valeur et non jetés à la rue comme demandeurs d'emploi.
Cela peut paraître utopique dans le monde d'aujourd'hui, mais faire vivre ces propositions, c'est venir en aide aux salariés de Gironcourt, éviter que cela ne se reproduise ailleurs et c'est, même, créer de l'emploi.
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