Dans un contexte économique et social caractérisé par une situation de l’emploi dégradée, des difficultés de pouvoir d’achat et une aggravation des conditions de travail pour de nombreux salariés, dans le public et dans le privé, en France et en Europe, les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU, réaffirment que la sortie de crise passe par des politiques publiques en faveur d’une relance économique intégrant la satisfaction des besoins sociaux et une autre répartition des richesses.Le sommet social du 10 mai n’a pas apporté les réponses attendues hormis un effet d’annonce sur la thématique « faire payer les riches », sans aucune garantie ni en termes d’échéances, ni en termes de mesures concrètes. Par contre cette annonce est bien accompagnée de celle d’une réduction de droits sociaux. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA du Puy de Dôme réaffirment que la réduction des déficits ne peut être envisagée sans assurer la cohésion sociale et la réduction des inégalités, en particulier par une fiscalité plus redistributive.Donner la priorité à l’emploi stable, améliorer les salaires et le pouvoir d’achat, réduire les inégalités, réorienter la fiscalité vers plus de justice sociale, investir pour l’emploi de demain par une politique industrielle prenant en compte les impératifs écologiques et par des services publics de qualité restent nos objectifs communs.Concernant les retraites, elles rappellent que l’emploi "en quantité, en qualité et qualifié, reconnu et valorisé" doit devenir une priorité dans les entreprises et les administrations pour redonner du sens au travail, à la société toute entière. C’est une source de financement incontournable pour assurer le devenir et la pérennité de notre système de retraites par répartition basé sur la solidarité intergénérationnelle. Une plus juste répartition des richesses, la réduction des inégalités, l’égalité entre les Femmes et les Hommes au travail s’imposent aussi pour garantir à tous un bon niveau de vie à la retraite.
L’âge légal de départ en retraite à 60 ans doit être maintenu. Financer la retraite à 60 ans relève d’un choix politique ; il n’y a pas d’impossibilité économique. La pénibilité du travail doit être reconnue et ouvrir des droits à un départ anticipé à la retraite.La concertation en cours, le calendrier extrêmement serré imposé n’offrent pas une qualité de dialogue social acceptable pour répondre à un tel enjeu de société, d’autant que les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant.
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Ils veulent tout ! D’un coté, ils détruisent les emplois du privé ; de l’autre, ils livrent les services publics et les droits sociaux au marché. Ce qu’on veut nous prendre aujourd’hui, c’est pour nous le vendre demain ; par exemple : pendant que Nicolas Sarkozy diminue le niveau des retraites, Guillaume Sarkozy monte sa « petite entreprise » de retraite privée ; objectif : 7 Milliards d’euros de bénéfices en 2020.
§ La retraite à 60 ans, c’est un droit ! A 75 % du salaire, pas une pension en dessous du SMIC, départ à 55 ans pour les métiers pénibles ;§ La rigueur, pas question ! De l’argent, il y en a, pour garantir un réel progrès social.§ L’emploi doit être protégé, les salaires augmentés ! Salarié(e)s du privé et du public, demandeurs d’emplois, jeunes et retraités, nous produisons les richesses, ne nous laissons plus piller !
Comme chacun a pu l’entendre ou le lire, le gouvernement vient de dévoiler ses intentions pour sa réforme des retraites. Ce document d’orientation jalonné de quatorze engagements a essentiellement comme fil conducteur les propositions du MEDEF.Obsédé par l’allongement de la durée de cotisations, le report de l’âge légal et la baisse du taux de remplacement, le ministre Woerth tente bien d’écorner les revenus du capital (mesure populiste et démagogique qui rapporterait 2 milliards d’euros soit une goutte d’eau par rapport au déficit, c’est une mesure purement symbolique pour faire passer la pilule du report du départ en retraite). Pire encore, il continue de soutenir que l’augmentation des cotisations sociales patronales par employeurs et salariés ne peut répondre au déséquilibre des régimes de retraite, du fait du vieillissement de la population. Le gouvernement continue d’affirmer que cette augmentation serait préjudiciable à l’emploi. Manifestement, les propositions avancées par la CGT au sommet social, convoqué le 10 mai dernier par le président Sarkozy, n’ont pas inspiré le ministre.
ILS VEULENT LA RÉSIGNATION, LA CGT APPELLE À LA RÉBELLION.
La retraite à 60 ans, c’est un droit ! A 75 % du salaire, pas une pension en dessous du SMIC. § Départ à 55 ans pour les métiers pénibles.§ La rigueur, pas question ! De l’argent, il y en a, pour garantir un réel progrès social.§ L’emploi doit être protégé, les salaires augmentés ! Salarié(e)s du privé et du public, demandeurs d’emplois, jeunes et retraités, nous produisons les richesses, ne nous laissons plus piller !
Le 27 mai, la CGT Owens Illinois appelle tous les salariés du groupe à observer les arrêts de travail décidés sur chaque site et à participer massivement aux manifestations.
Gérard Filoche, inspecteur du travail, est un ardent défenseur de la retraite à 60 ans, arguments à l’appui
Gérard Filoche est l’auteur de « Les nouveaux carnets d’un inspecteur du travail » (éd. Gawsewitch, paru le 9 avril) et de « Une vraie retraire à 60 ans c’est possible », avec Jean-Jacques Chavigné (éd. Gawsewitch, parution le 16 avril)
Pourquoi ferait-on travailler les gens plus vieux alors qu’on a 25% de jeunes au chômage ?
Pourquoi êtes-vous opposé à un départ à la retraite après 60 ans ?
Mais pourquoi ferait-on travailler les gens plus vieux alors qu’on a 25% de jeunes au chômage ? Les statistiques de l’Insee sont très précises : l’espérance de vie en bonne santé dans ce pays, c’est 63 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes. Pour les ouvriers, c’est 59 ans. A partir de 55 ans, deux maladies sur cinq sont liées au travail. A partir de 60 ans, c’est trois maladies sur cinq. Donc 60-65 ans ce sont les plus dures années au travail et ce sont les plus belles années de la retraite ! Si on mord là-dessus, on enlève quelque chose de fondamental aux gens. Certes l’espérance de vie s’allonge mais si elle s’allonge, c’est bien parce qu’on a la retraite à 60 ans ! Si vous faites travailler les gens au-delà, vous réduisez leur espérance de vie. Il faut retourner l’argument. Ce n’est pas pour rien que les assurances ont des tables de mortalité qui indiquent que, si vous travaillez jusqu’à 61 ans, vous avez six mois d’espérance de vie en mois. Et si vous travaillez jusqu’à 62, on vous retire encore un an.
Mais comment financer le système des retraites ?
On peut payer les retraites dans ce pays ! Il n’y a aucune problème de paiement parce qu’entre maintenant et 2050, même avec une très faible croissance, à 1 point, le Produit intérieur brut (PIB) va doubler mécaniquement. Après, tout dépend d’où cet argent sera affecté. Aujourd’hui 10 actifs ont en charge 4 retraités. S’ils en ont huit à charge dans 40 ans, où est le problème puisqu’à cette échéance, on aura deux fois plus d’argent au total ? Tous les calculs du Conseil de l’orientation des retraites se font à PIB constant. Jamais ils n’imaginent que le PIB augmente tout simplement parce qu’ils veulent s’accaparer les richesses et éviter qu’elles aillent dans les retraites !
Le « Travailler mieux, moins, tous » que vous défendez, c’est possible ?
Bien sûr. Un milliard d’heures sup – c’est ce que les Français font chaque année, dont une partie non payées – c’est l’équivalent de 600 000 emplois. Or, l’an dernier, on a mis 600 000 personnes en chômage partiel, contraint. Le travail est une comète en expansion infinie, il y en a pour tout le monde. Il suffit de mieux le répartir et d’encadrer les pratiques du patronat, avec le code du travail que le Medef et les politiques s’acharnent à détruire depuis six ans.
Dès que vous faites passer l’idée qu’il faut travailler plus, vous donnez l’impression qu’il n’y a pas de limites. Or l’histoire du salariat depuis 160 ans c’est justement de défendre l’idée suivante : « il y a des limites, arrêtez de nous exploiter »
La direction avait fait appel de ce jugement.
La cour d’appel vient débouter la direction en confirmant le jugement des prud’hommes.
Une belle victoire pour ces salariés et le syndicat CGT de l’usine de Veauche
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