posté le 11-10-2007 à 23:14:10
Le marché du travail
Négociation sur le marché du travail
Quel
que soit l’ordre du jour de la réunion, le MEDEF n’a qu’une obsession :
la libéralisation des conditions de licenciements au profit des
employeurs.
Il ne tient aucun compte des désaccords exprimés par les organisations
syndicales sur la création « d’un CDI aménagé » et d’un « CDI conclu
pour un objet précis ».
Il s’obstine en proposant la création d’un mode de rupture du contrat
de travail « d’un commun accord » entre l’employeur et le salarié.
Si celui-ci voyait le jour, c’est toute la législation sur les
licenciements qui exploserait, et avec elle le respect de droits
fondamentaux collectifs : droit à l’indemnisation, à la défense, au
recours, aux reclassements, responsabilité sociale des entreprises, …
Le contrat de travail n’est pas un contrat entre deux parties égales.
Le salarié est dans un lien de subordination vis-à-vis de l’employeur.
La rupture du contrat ne peut donc être considérée comme de gré à gré.
La CGT récuse donc cette proposition patronale.
La CGT propose que quelles que soient les modalités de rupture, il y
ait l’obligation d’en préciser le motif et la possibilité pour le
salarié de recourir aux juges. La responsabilité économique et sociale
des entreprises doit rester engagée. Les I.R.P. doivent être consultées
en amont et en aval, compte tenu des évolutions globales de l’emploi et
des conditions de travail que tout départ de salarié provoque.
La CGT persiste dans ses efforts pour gagner des garanties
interprofessionnelles permettant que les droits des salariés se
constituent dès l’entrée dans l’emploi (salaire, progression de
carrière et de qualification, formation continue, protection sociale
complémentaire, etc.) et puissent être transférées au fur et à mesure
des changements d’emplois.
C’est en rendant les mobilités positives pour les salariés, en
résorbant la précarité et en créant la Sécurité sociale professionnelle
que l’on rendra les ruptures de contrats de travail moins dramatiques
et conflictuelles, certainement pas en privant les salariés de leurs
droits.