Les dirigeants de OI ont annoncé, lors du Comité d'Entreprise Européen du 18 novembre 08, une situation financière exceptionnelle, jamais connue depuis la cotation en bourse du groupe en 1987.
Aujourd'hui, la stratégie mise en place depuis quelques mois de privilégier les plus fortes marges au détriment des parts de marché commence à avoir des conséquences désastreuses pour l'emploi.
Dans un premier temps, nos dirigeants ont procédé à des freinages de production importants dans pratiquement toutes les usines du groupe.
Lors des dernières réunions, CEE et CCE, des mesures beaucoup plus drastiques ont été annoncées avec des fermetures de sites ou de fours :
A ces fermetures définitives ne représentant que 40% des surcapacités de 550 000 tonnes annoncées par la direction il faut ajouter les freinages temporaires de production dans les autres usines qui vont continuer au moins pendant le premier semestre 2009. La direction indique vouloir observer comment se comporte le marché en début d'année 2009.
Pour la CGT, en ce moment ce n'est pas la crise qui est la cause des pertes de parts de marché mais bien les orientations prises par OI, car dans la même période nos concurrents n'arrêtent pas de lignes, ne procèdent à aucun freinage, pire même, certains n'hésitent pas, au contraire, à construire de nouvelles lignes voire des fours.
OI, de part ses décisions, a pris consciemment le risque de perdre des parts de marché et ce n'est pas aux salariés d'en payer les conséquences. C'est pour cela que la CGT appelle l'ensemble des salariés à bien réfléchir, à débattre avec les élus et à s'inscrire dans toutes les actions qui seraient décidées, quelles que soient leurs formes, pour combattre cette politique désastreuse.
Puy Guillaume le 20 novembre 2008