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TEMPÊTE SUR OWENS ILLINOIS

Depuis de nombreuses années le cabinet d'expertise en charge d'assister les membres du Comité Central d'entreprise et du Comité d'Entreprise Européen met en exergue la faiblesse récurrente des investissements qui un jour ou l'autre sera préjudiciable aux salariés.

 

Le projet 2013 présenté par OI, aussi bien en CCE qu'en CEE, démontre la justesse de l'expertise.

OI perd des parts de marché pour partie à cause de la crise mais aussi et surtout à cause de sa politique des plus fortes marges.

 

Marges fortes, pas d'investissements suffisants depuis des années et augmentations des prix supérieures à la concurrence, donc perte de parts de marché, amènent OI à prendre des mesures que les salariés vont payer cash:

 

• fermeture définitivement, en Europe, de l'usine d'Achern, d'un four à Dubi en Tchéquie, d'un four à Aprilla en Italie, du four 7 de Puy Guillaume. Le four 1 de Vayres est laissé à l'arrêt temporaire pour 2013.

• Dans le même temps, volonté de saturer au maximum les autres fours soit par des modernisations, soit par des réfections complètes pour diminuer les coûts de production.

 

Pour la France:

• Gironcourt: remplacement de la machine 45 par une plus grosse

• Veauche: machine 41 avec 2 sections de plus et amélioration de la flexibilité de cette machine et réfection du four 4

• Wingles: réfection du four 2

• Vayres: Rajout d'une machine sur le four 2, arrêt du four 1 sur l'année 2013, de ce fait les salariés vont en payer les conséquences avec du chômage partiel.

• Puy Guillaume: arrêt définitif du four 7, ce qui entraîne la suppression 50 postes de équivalents temps plein. Le four 5 va passer de 4 à 5 lignes avec des machines plus grosses.

 

Pour la CGT, encore une fois les travailleurs payent au prix fort la stratégie d'OI et de ses actionnaires qui n'ont d'yeux que pour le résultat final à deux chiffres et commençant, si possible, par un 2.

Ce remaniement fait parti d'un projet mondial, les dirigeants Européens n'ont pas caché, lors du CEE de Rome, que leur volonté est de réduire tout ce qu'ils considèrent comme des coûts partout où cela serait possible, où la loi le leur permettra.

Heureusement que la CGT a signé un accord salarial sur 2 ans ce qui empêchera un blocage en 2013.

Quand un salarié commet une faute grave il est licencié, quand un haut dirigeant ne procède pas aux investissements nécessaires et perd des parts de marché de par la politique qu'il met en place, non seulement il ne donne pas une autre orientation à sa carrière mais le fait payer aux travailleurs en fermant des fours et supprimant des postes de travail.