Pénibilité
Des avancées ont été faites sur les derniers critères de pénibilité:
Bruit: Le port des EPI ne sera pas pris en compte pour la reconnaissance des nuisances sonores, ce qui revient à dire que le bruit est reconnu comme critère de pénibilité.
Brouillards d'huile: Reconnu comme critère de pénibilité là où les analyses démontrent une exposition des salariés. Des analyses vont être faites rapidement sur les sites qui ne l'ont pas déjà fait.
Gestes répétitifs: sont principalement concernés les salariés de la moulerie et les machinistes. Ce critère est difficilement mesurable et il faudra faire des observations de terrain, il peut y avoir reconnaissance sur les sites, en tout état de cause il n'y aura pas de blocage de principe.
La CGT a aussi abordé les poussières d'électro filtre et leur dangerosité puisque certaines analyses les reconnaissent cancérigènes (C) et dangereuses pour la reproduction (R). Il faut que la direction prenne en compte cela et ne réintroduise pas ces poussières dans les fours et généralise sur tous les sites, par principe de précaution, l'utilisation des EPI pour la manipulation des big bag.
Le rôle des CHSCT, sur tous les sites, va être important pour une juste reconnaissance des nuisances subies par les travailleurs.
La CGT fait aussi remarquer à la direction que dans son projet un salarié ayant 15 ans d'ancienneté avec exposition à des critères de pénibilité aurait la possibilité de demander une formation pour changer de poste, mais comme cela serait à la demande du salarié, ce dernier perdrait toutes les compensations financières auxquelles il a droit. La CGT demande donc que le salarié n'ait pas de perte sinon on risquerait de se trouver dans la situation d'un travailleur ayant des difficultés qui ne demanderait rien mais attendrait d'être malade pour bénéficier de l'accord déclassement-reclassement, ce qui n'est pas concevable.
La direction dit regarder ce point et faire une nouvelle proposition à la prochaine paritaire du 12 juin.
Temps partiel
Dans son dernier projet la direction proposait que le temps partiel qui avait une durée de 5 ans et était rémunéré à 80% passe à 7 ans rémunéré à 57%.
Pour 5 ans avec un TP à 80%, il y a 1472 heures rémunérées à taux plein
Pour 7 ans avec un TP à 57%, il y a toujours 1472 heures rémunérées taux plein.
Cette mesure a été repoussée par les salariés qui estiment les pertes beaucoup trop importantes.
La CGT propose donc à la direction que la durée du Temps Partiel passe bien à 7 ans mais rémunéré à 70%, ce que la direction a refusé.
Pour la CGT, il n'y a pas urgence à signer un accord et, aujourd'hui, il est préférable de rester dans le cadre de l'accord existant, avec les mesures annoncées par le nouveau gouvernement sur l'âge de la retraite et l'engagement qu'il a pris de rencontrer les organisations syndicales dans le cadre la reconnaissance de la pénibilité.
Mais n'oublions pas non plus et surtout ne croyons pas aux sirènes, ce n'est pas parce qu'il y a un nouveau gouvernement que tout se fera dans la facilité, à un moment ou à un autre il faudra que les travailleurs se fassent entendre pour avoir de réelles avancées, un bulletin dans l'urne ne suffit pas.