Le 28 avril 2011 est décrété journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail par l’organisation internationale du travail.
En France, les syndicats se mobilisent pour la reconnaissance et la réparation des conséquences de la pénibilité au travail.
Entre 2006 et 2007 ce ne sont pas moins de 17 réunions de négociations avec le MEDEF qui se sont déroulées et tout autant d’actions dans de nombreuses entreprises du pays dont à Owens Illinois.
Selon l’Insee, à l’âge de 35 ans, l’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de sept ans à celle d’un cadre.
La CGT et les salariés de OI revendiquent depuis déjà longtemps une véritable prise en compte de la pénibilité du métier de verrier sous deux aspects notamment :
· La prévention tout au long de la carrière par l’amélioration des conditions de travail.
· La réparation avec pour règle générale la diminution du temps de travail à partir de 50 ans avec passage en R80 de 50 à 55 ans et de 55 ans jusqu’à l’âge de départ en retraite passage à mi-temps, le tout sans perte de salaire.
· La réparation pour ceux qui cumulent de nombreux critères de pénibilité comme les postés… avec la mise en place d’une pré retraite, financée par OI, dès 55 ans pour 20 ans d’exposition.
La direction vient d’ouvrir les négociations sur la gestion de fin de carrière des séniors et pour le moment ne propose que des mesurettes sur la prévention et une dégradation de la réparation par rapport à ce qui se fait actuellement à OI.
En effet tout le monde ne serait pas logé à la même enseigne en ce qui concerne le temps partiel ou R80.
Le salarié aurait toujours la possibilité d’avoir ces cinq dernières années en R80 mais l’âge de départ serait calqué sur l’âge de départ en retraite.
C'est-à-dire que certains pourraient acquérir le R80 à 55 ans et d’autres à 56 voire plus.
De plus, les critères de pénibilité accumulés par le salarié, selon le secteur où il travaille, pourraient lui permettre d’avancer la prise du R80 par rapport à la date théorique.
Etre verrier c’est exercer un métier qui cumule de nombreux critères de pénibilité comme : rythme de travail, la chaleur, le bruit, les vapeurs d’huile, les produits toxiques, travail à fortes charges physiques et mentales.
Une récente étude faite sur les anciens salariés de Givors le démontre amplement puisque les maladies et décès sont dix fois plus importants que la même étude réalisée au niveau national sur vingt milles salariés.
A Puy Guillaume 45 salariés ou anciens salariés sont décédés entre 2006 et aujourd’hui, dix avaient entre 60 et 65 ans et cinq moins de 60 ans, tous étaient en retraite normale ou pour longue carrière.
Avec les nouvelles mesures sur les retraites combien seraient décédés en activité ?
La CGT d’OI appelle les travailleurs à continuer à se mobiliser toujours aussi massivement dans les arrêts de travail sur chaque site et à participer, le 28 avril, aux manifestations qui sont organisées dans vos régions pour obliger nos patrons à prendre en compte et réparer la pénibilité.